AstroGAS

12/03/05

De l'eau au début de l'histoire de Mars
François Poulet, de l'Institut d'astrophysique spatiale (France), et ses collègues américains et européens viennent de publier leurs analyses des informations récoltées durant 18 mois par OMEGA (Observatoire pour la Mineralogie, l'Eau, les Glaces et l'Activite), un instrument d'observation embarqué sur la sonde européenne Mars Express en orbite autour de Mars. Les chercheurs ont détecté plusieurs dépôts de phyllosilicates dans de nombreuses régions de la planète rouge datant du Noachien, la première période géologique martienne qui s'est terminée il y a 3,5 milliards d'années. Dans d'autres zones, ils ont identifié le présence de sulfates. Phyllosilicates et sulfates sont tous des minéraux hydratés aux origines très différentes. En effet, les premiers ont besoin pour se former de grandes étendues d'eau disponibles sur une longue période ; les seconds nécessitent également de l'eau mais pas de façon permanente et dans un milieu acide. Selon le scénario des chercheurs, il y aurait eu sur Mars, tôt au Noachien, de grandes quantités d'eau qui auraient formé un système hydrologique actif et contribué à donner naissance aux phyllosilicates. Puis vers la fin de cette période, les conditions auraient commencé à changer, l'environnement devenant plus sec, plus acide (en raison d'une importante activité volcanique) et donc plus propice aux sulfates. (Nature / S&T Presse/ info Science)
http://www.planetastronomy.com/astronews/astrn-2005/astronews-net-01dec05.htm#MARSIS
http://www.infoscience.fr/breves/breves.php3?niv=1&Ref=1859

1995-2005 : SOHO fête ses dix ans !
Le satellite d'observation du Soleil SOHO célèbre ce 2 décembre son dixième anniversaire.
Initialement ce projet, issu d'une collaboration exemplaire entre les agences spatiales européenne (Esa) et américaine (Nasa), ne devait durer que deux ans. Mais la qualité et l'importance des données récoltées sur le Soleil et l'héliosphère ont par deux fois fait reculer la date de sa retraite, désormais prévue pour 2007. Et pourtant, la carrière du satellite n'a pas toujours été un long fleuve tranquille. Le 25 juin 1998, la liaison avec SOHO est interrompue. Une succession d'erreurs commises au sol a entraîné une mauvaise orientation du satellite et la coupure des transmissions. Le contact est rétabli en novembre 1998, mais quelques mois plus tard, le dernier gyroscope de l'appareil lâche et les ingénieurs sont contraints de faire sans. En juin 2003, SOHO est à nouveau dans le noir ; l'antenne principale (HGA) s'est bloquée et le contrôle de la sonde doit être assuré par l'antenne secondaire qui n'a pas besoin d'être repositionnée régulièrement.
Malgré ces petits soucis techniques, le bilan du satellite est remarquable. En dix ans, SOHO a permis la découverte de 1000 comètes, 2300 articles scientifiques basés sur ses informations ont été publiés et ses archives renferment aujourd'hui l'équivalent de 16 térabytes de données ! (ESA/NASA/S&T Presse/ info Science)


http://www.infoscience.fr/breves/breves.php3?niv=1&Ref=1857
http://www.esa.int/esaSC/SEMC09VLWFE_index_0_ov.html

Un observatoire au pied de la Cordillère des Andes
C'est en Argentine, dans la province de Mendoza, au pied de la Cordillère des Andes, que vient d'être inauguré - treize ans après sa conception - le plus grand observatoire de rayons cosmiques au monde. Fruit d'une collaboration internationale réunissant 16 pays (dont la France et les Etats-Unis), l'Observatoire Pierre Auger s'étend sur près de 3000 kilomètres carrés ! Ce gigantisme s'explique par la difficulté que représente la détection du rayonnement cosmique extrême. Les rayons cosmiques sont en effet très rares dans le domaine des hautes énergies (un par kilomètre carré et par siècle). Pour les étudier, les astronomes passent par l'analyse des particules dites "secondaires" qui naissent par milliards lorsqu'un rayon cosmique pénètre dans l'atmosphère. La détection de ces particules peut se faire lors de leur traversée de l'atmosphère à l'aide de télescopes à fluorescence ou au sol lorsqu'elles frappent la surface de la terre. L'Observatoire Auger exploite pour la première fois ces deux méthodes à travers un vaste réseau de 1600 détecteurs à eau et de 24 télescopes. Grâce à lui, plusieurs dizaines de rayons cosmiques peuvent être observés par an, contre quelques dizaines en plus de 40 ans pour l'ensemble des précédents dispositifs. Un second observatoire similaire pourrait voir le jour dans l'hémisphère Nord, au Colorado (Etats-Unis) - peut-être dès 2007. (CNRS / S&T Presse/ Info Science).
http://www.infoscience.fr/breves/breves.php3?niv=1&Ref=1853

Bulles de Persée
Les fameuses cavités creusées dans le nuage de gaz englobant l'amas de galaxies de Persée sont dues à l'action du trou noir supermassif au coeur de la galaxie centrale géante NGC 1275.
Des images X accumulées durant 270 heures par l'observatoire spatial Chandra apportent de nouvelles informations sur le sujet.


http://chandra.harvard.edu/press/05_releases/press_120105.html

G117-B15A
Ainsi qu'on le suspectait depuis des années, il semble se confirmer qu'une naine blanche aux pulsations régulières pourrait détrôner les horloges atomiques et les pulsars milliseconde comme meilleur chronomètre de l'univers. (ULG) http://mcdonaldobservatory.org/news/releases/2005/1201.html

2003 EL61
Une deuxième lune a été découverte pour un des KBO géants.
Ceux-ci semble posséder plus souvent des lunes que le KBO moyen. (ULG)
http://www.newscientistspace.com/article/dn8402--second-moon-spotted-circling-cigarshaped-world.html
http://www.gps.caltech.edu/~mbrown/2003EL61/#moon

Article posté à  23:29:42, le 12/03/05 par Dominique - Catégorie : AstroNews


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