C’était par une nuit sombre et froide de l’ouest du Kentucky, le 23 janvier dernier. L’astronome amateur Jay MacNeil avait décidé de tester son tout nouveau télescope réfracteur de 75 mm en faisant une image du voisinage d’un objet céleste familier, la nébuleuse par réflexion M78, située dans la constellation d’Orion.
Quelques jours plus tard, en traitant les images, il remarqua une nébulosité d’un fort beau gabarit mais totalement inconnue dans cette région du ciel !
Avec l’aide de ses amis, il est parvenu à faire reconnaître cette extraordinaire découverte, la nébuleuse de Mac Neil, comme une nouvelle nébuleuse par réflexion visible environnant une étoile nouvellement créée. On la voit ici au centre de ce gros plan. La nébuleuse de Mac Neil, avec la jeune étoile qui l’illumine à une extrémité, n’était pas visible sur les images prises avant septembre 2003. L’émergence de nébuleuses comme celle de Mac Neil est un événement rarissime et les astronomes suivent avec passion son développement. Malheureusement la constellation d’Orion sera bientôt trop proche du Soleil dans le ciel pour permettre une poursuite des observations, qui devront s’interrompre pendant quelques mois. Le complexe de la nébuleuse d’Orion se situe environ à 1500 années-lumière de nous. A cette distance, l’image ci-dessus représente un champ de quelque 10 années-lumière.

Il ne faut pas jouer avec le feu. Une étoile de la galaxie RX J1242-11 s'est trop approchée du trou noir central et s'est fait arracher quelques plumes.
C'est ce qu'ont démontré des observations effectuées par les satellites X Newton et Chandra.
http://www.esa.int/export/esaSC/SEMUPO1PGQD_extreme_0.html
http://science.nasa.gov/headlines/y2004/18feb_mayhem.htm?list609168

A quoi sert l'ISS

Outre les tâches de réparation, les astronautes peuvent regarder par les hublots pour voir passer des boulons ainsi que d'autres objets non identifiés.
Ils peuvent aussi écouter l'air s'échapper par les fuites.
http://www.newscientist.com/news/news.jsp?id=ns99994698

Approchant de plus en plus de la visibilité à loeil nu, la comète C/2002 T7 se révèlera à vous dans une simple paire de jumelles peu après le coucher du Soleil au-dessus de l'horizon ouest, non loin de Venus. Un spectacle à ne pas manquer, surtout pour les observateurs de l'hémisphère nord, lesquels ne pourront assister à son apothéose, en mai prochain.
http://www.cidehom.com/article.php?_a_id=760

Observer un très fin croissant lunaire

http://SkyandTelescope.com/observing/objects/moon/article_1173_1.asp


Et pendant ce temps, sur Mars...

A son 34e jour sur Mars, Spirit a battu le record de Sojourner : il a déjà parcouru 108 mètres, soit six de plus que son prédécesseur au cours de toute sa mission. Quant à Opportunity, il creuse : il vient de faire une "jolie tranchée" (dixit la NASA) avec ses roues.
http://spaceflightnow.com/mars/mera/040217trench.html

Arrivé il y a deux mois sur la montagne, AT1 a été assemblé en quelques semaines puis acheminé en "une pièce" au sommet et fait sa premiere lumière le 24/01.

L'AT1 est le premier des 4 télescopes auxilliaires du VLTI, l'interféromètre du VLT. Ces "petits bijoux" de technologie ont été conçus et sont construits, comme vous le savez, par la firme liégeoise AMOS.

Ce sont des télescopes de 1.8m qui ont la particularité unique de pouvoir être déplacés sur les rails (plus grande base=200m) du VLTI !

Le télescope est donc installé dans un "transporteur" qui fait aussi (entre autre, car toute l'électronique etc. est à bord !) office de "coupole"...

La lumière captée par les télescopes est alors envoyée de façon savante dans un tunnel où les lignes à retard compensent la différence de chemin optique (à lambda près...) pour obtenir les fameuses franges d'interférence(déjà obtenues avec succès avec les UTs à plusieurs reprises). Le premier instrument complet
du VLTI, MIDI, est en fin de commissionning et sera opérationnel dès avril.

Le sommet de Paranal se peuple de plus en plus... avec en arrière-plan le bâtiment du VST (VLT Survey Telescope), UT2 , 3 et 4 de gauche à droite et en avant-plan un des 2 petits sidérostats qui ont servi à calibrer l'interféromètre.
Le bâtiment rectangulaire près de l'AT est le centre névralgique du VLTI.

Toutes ces photos ont été prises ce soir.

Des nuages ténus d'hydrogène éparpillés autour de notre voisine, la galaxie d'Andromède, ont été observés avec le radiotélescope géant de Green Bank. Il pourrait s'agir de gaz primordial n'ayant pas encore été incorporé dans cette galaxie. De tels nuages pourraient être à l'origine de rares étoiles ayant une abondance remarquablement faible en éléments lourds.
http://www.nrao.edu/pr/2004/m31HVCs/

L'influence des amas de galaxies sur le rayonnement du Big Bang pourrait être plus grande qu'on ne le croyait, remettant en cause les résultats d'une précision étonnante que l'on avait obtenus sur l'âge de l'univers, la proportion de matière sombre, d'énergie sombre, etc.
Venant après les doutes jetés sur les mesures d'Hipparcos, cette hypothèse rappelle les scientifiques à la prudence et à l'humilité.
http://www.ras.org.uk/html/press/pn0401ras.html

HD 209458

Une planète de type "Jupiter chaud" orbite très près de cette étoile, et on l'avait vu "transiter" devant elle (13-03-2003). Il apparaît que son atmosphère est littéralement balayée par l'étoile et, qu'à terme, ne subsistera plus que son noyau solide. Un qualificatif a déjà été trouvé pour de tels astres si accueillants : "chtonien" du nom d'un dieu des enfers.
http://www.spacetelescope.org/

V471 Tauri

Les observations X par le satellite Chandra de l'étoile variable binaire V471 Tauri confirment les théories de l'évolution stellaire. Le système double consiste actuellement d'une naine blanche en orbite très serrée autour d'une étoile de type solaire, mais l'analyse spectrale montre une histoire commune d'une grande complexité.
http://chandra.harvard.edu/photo/2004/v471/

Télescope liégeois

Le premier des quatre télescopes auxiliaires de 180 cm destinés à améliorer les performances interférométriques du VLTI de l'ESO a été installé et testé au Cerro Paranal.
Ces télescopes de très haute technologie sont construits par la firme liégeoise AMOS.
http://www.eso.org/outreach/press-rel/pr-2004/pr-01-04.html

Le robot américain a roulé pour la première fois sur le sol de la planète rouge. Courage encore un peu de chemin...
Les contrôleurs, optimistes sur le succès de la mission, avaient décidé d'avancer de 24 heures les premiers tours de roues d'Opportunity sur Mars. Le robot américain Opportunity a roulé pour la première fois sur le sol de Mars samedi, a annoncé l'Agence spatiale américaine, la Nasa.
Opportunity, arrivé sur la planète rouge il y a une semaine, a transmis une image en noir et blanc de sa station de base, après avoir roulé sur Mars à 11H00 GMT. Les traces du véhicule à six roues étaient clairement visibles sur cette image.

C'est la premiere photo (vue en arrière) qui montre le lander et les traces du robot dans le sable martien. La seconde montre son lieu de destination : un bedrock affleurant une petite pente.

«Nous sommes en avance sur notre programme et bénéficions du fait qu'Opportunity fait bien les choses», a déclaré
Daniel Limonadi, ingénieur au Jet Propulsion Laboratory (JPL) de la Nasa à Pasadena (Californie).
Deux robots américains doivent donc être opérationnels sur Mars ce week-end, la réparation de Spirit, le jumeau d'Opportunity tombé en panne il y a une semaine, étant plus rapide que prévu. Voir la photo ci-dessous qui est la première photo transmise depuis le problème technique. On y voit le bras du robot déployé en train de sonder un morceau de rocher !

Spirit «devrait de nouveau fonctionner normalement durant le 29e sol», journée martienne du robot qui correspond à dimanche sur Terre, a estimé Mark Adler, l'un des responsables de la mission au Jet Propulsion Laboratory. Spirit est arrivé sur Mars le 3 janvier et Opportunity le 24 janvier. Les robots avaient été lancés à bord de sondes en juin et juillet 2003, à partir de Cap Canaveral (Floride, sud-est).
Cette mission dotée d'un bugdet de 820 millions de dollars est une expédition géologique pour déterminer si la planète rouge a pu connaître une période favorable à la vie, grâce à la présence durable d'eau.

La supernova SN2003gd est le troisième cas où l'étoile qui a explosé était connue. Il s'agissait d'une supergéante rouge, dix fois plus lourde et 500 fois plus grosse que le soleil. L'étude de cet astre confirme les théories actuelles.
http://www.gemini.edu/project/announcements/press/2004-2.html

Halo X pour un GRB

Les satellites Integral et XMM-Newton de l'ESA observant respectivement dans les domaines gamma et X ont permis la découverte d'un halo en expansion autour d'un "sursaut gamma" (GRB). L'explosion est probablement le fait d'une supernova, et le halo est la réflexion des rayons X du GRB sur des nuages de poussières interstellaires.
http://www.pparc.ac.uk/Nw/halo.asp

Les traces de l'atterrissage de Spirit sur Mars ont été photographiées par le satellite Mars Global Surveyor depuis son orbite martienne !
On y "voit" le parachute, la capsule thermique et les traces des differents gigantesques "rebonds" de l'ensemble sonde + airbags !

Mars (suite) ULg

Contrairement à ce qui a été claironné tout au long de ce week-end, Mars Express n'a pas fait de gigantesque découverte 'galactique': les astronomes savent depuis déjà longtemps qu'il y a de la glace d'eau sur la Terre, la Lune, Mars, les comètes et Europe (pour ne citer que les plus importants), et de la vapeur d'eau sur la Terre, le Soleil, Jupiter, dans les nuages interstellaires, etc. L'eau n'est pas rare dans l'Univers et Mars Express a simplement confirmé la présence d'eau dans la calotte polaire australe. La grande nouvelle est qu'un minuscule mois après son insertion en orbite martienne, la plupart des instruments - l'expérience MARSIS n'a pas encore été déployée - de Mars Express fonctionnent parfaitement, prouvant que les astronomes européens n'ont pas à rougir devant leurs collègues américains.

Ce week-end, le second rover de la NASA, Opportunity, a atterri parfaitement, dans un site qui se révèle d'un grand intérêt, conformément aux attentes des scientifiques. Il reste à voir si dans quelques jours il continuera à émettre normalement... son collègue Spirit présente en effet un comportement étrange, semblable à l'ordinateur 'HAL' de 2001, Odyssée de l'Espace : il ne répond pas aux ordres, parle alors que l'on ne s'y attend pas, se tait lorsqu'on l'interroge, etc. Cela serait dû à un problème de mémoire, que les ingénieurs de la NASA espèrent régler rapidement.

http://www.esa.int/export/SPECIALS/Mars_Express/SEM8ZB474OD_0.html
http://marsrovers.jpl.nasa.gov/newsroom/pressreleases/20040124a.html
http://marsrovers.jpl.nasa.gov/newsroom/

Opportunity a parfaitement réussi son atterrissage la nuit passée et a déjà commencé à retransmettre ses premières images.
La région dans laquelle Opportunity s’est posé est beaucoup plus sombre que tous les autres sites déjà explorés par des sondes automatiques. Le sol semble recouvert d’une texture très fine. Voir ainsi (photo) les marques étranges laissées par les airbags. Entre autres curiosités du paysage, on découvre tout près du robot un affleurement rocheux qui constituera à l’évidence un de ses premiers objectifs.
http://www.cidehom.com/article.php?_a_id=754

Spirit pas mort, il parle encore !
L’inquiétude qui s’était installée au JPL de la NASA s’est quelque peu dissipée. En effet, le rover Spirit qui arpente la surface de Mars refusait tout envoi de données depuis mercredi.
Les seuls signaux que les contrôleurs obtenaient se résumaient à des " bips " confirmant la réception des transmissions depuis la Terre.
Mais le rover a enfin envoyé vendredi un certain nombre de données, notamment une réponse correcte aux commandes envoyées depuis le sol". D’autres instructions, afin d’établir des communications plus poussées avec Spirit, seront transmises les prochains jours.

Bonsoir,

Entre les nuages, ce samedi soir, joli spectacle que nous avons captés.

Une photo prise par Geoffrey et moi, avec son Cybershot Sony DSC-P72 règlé sur 400iso et sur trépied, est sur http://www.spaceweather.com.
Demain, on espère pouvoir observer un transit de l'ISS sur la Lune, depuis Waremme.

A bientôt,

Jean-Marie Maillard.
Site Web : http://www.users.skynet.be/jmm.lumiere

Film de 90 secondes; sélection de 500 images de 1400 dans avi2bmp; traitement 400 meilleures dans Iris: ondelettes et masque flou; pour terminer, mise à niveaux des couleurs RGB dans photoshop.

Didier
http://users.skynet.be/dk.astro.photo

La nébuleuse du crabe M1 prise ce vendredi 23 janvier 2004 par l'audine au foyer de la BORG 100ED ouverte à f6.4. Compositage médian de 14 poses de 2 minutes, sans correction de noir ou de plu.

La sonde européenne Mars Express a détecté de la glace sur la planète rouge. Sa nature et sa quantité sont encore indéterminées, mais les scientifiques ont également identifié des traces d'érosion par l'eau. La sonde européenne Mars Express a détecté de l'eau sous forme de glace au pôle sud de la planète Mars, a annoncé vendredi l'Agence spatiale européenne (ESA) à Darmstadt (Allemagne).

Nous avons identifié de l'eau sous forme de glace au pôle sud de Mars, a indiqué, au cours d'une conférence de presse, Vittorio Formisano, l'un des responsables de la mission européenne Mars Express.

Au cours de cette conférence de presse au centre de contrôle de Darmstadt, l'ESA donnait les premiers résultats scientifiques de cette mission, en orbite martienne depuis le mois dernier. Il s'agit d'eau en surface, au jour et qui n'est pas recouverte par de la glace de gaz carbonique, a précisé de son côté un scientifique français, Jean-Loup Bertaux, également un des responsables de la mission européenne. Les scientifiques ignorent toutefois à ce stade quelle quantité de glace a pu être détectée, a-t-il ajouté.

Les scientifiques ignorent également s'il s'agit de glace permanente, ou de glace qui s'évapore pendant l'été martien pour se recondenser pendant l'hiver. On est à la fin de l'été. Le fait que de la glace se trouve encore au pôle sud
tend à prouver qu'il s'agit de glace permanente, a indiqué le scientifique français. Les scientifiques européens ont également identifié des traces d'érosion par l'eau.

Les analyses confirment qu'une activité d'érosion par l'eau s'est produite autrefois sur la surface martienne, a précisé Gerhard Neukum, professeur de planétologie à l'université libre de Berlin. Les scientifiques soupçonnent depuis une trentaine d'années la présence d'eau sous forme de glace sur la planète rouge, mais n'avaient eu jusqu'à présent que des confirmations indirectes, grâce notamment à la mission américaine Mars Odyssey.