L'observation optique à haute résolution spectrale de deux comètes indique la présence de molécules montrant au moins deux signatures isotopiques distinctes de l'azote.
Les comètes sont des vestiges de la nébuleuse solaire primitive, et l'anomalie isotopique doit être envisagée dans ce contexte.
Les astronomes responsables de la découverte (en majorité des liégeois) invoquent des phénomènes de différenciation dans les nuages interstellaires denses pour expliquer cette hétérogénéïté. L'azote lourd serait essentiellement stocké dans des molécules organiques complexes présentes en grandes quantités dans les comètes.

http://www.eso.org/outreach/press-rel/pr-2003/pr-25-03.html
http://www.ulg.ac.be/presse/communiques/cometes.html



Neptune et Uranus
Comme d'autres planètes géantes, Neptune capture les rochers passant à sa portée : après Triton, on a découvert que Néréide a elle aussi pris le train en route...
L'équipe habituelle a trouvé un satellite de plus à Neptune, et deux autres astronomes ont retrouvé une Lune découverte par Voyager 2 qui n'avait jamais pu être confirmée jusqu'à aujourd'hui.

http://SkyandTelescope.com/news/article_1045_1.asp
http://SkyandTelescope.com/news/article_1044_1.asp

On pensait généralement que les impacts sucessifs contrôlaient seuls la rotation des atéroïdes. Cependant, un astronome découvrit qu'une partie des astéroïdes Koronis (un groupe de rochers spatiaux issus d'une même collision) possédaient tous les mêmes caractéristiques (vitesse de rotation et axe de rotation) !
D'après une étude européano-américaine, c'est le rayonnement solaire qui serait responsable de cette unanimité : une aborption suivie d'une réémission est en fait capable de changer un peu la rotation des objets.
Petit à petit, le rayonnement pourra ainsi ralentir certains rochers et en accélérer d'autres. Après des milliards d'années, l'effet du rayonnement solaire l'emporte sur le "coup de pied" donné lors de la collision.
http://www.swri.org/9what/releases/astspin.htm

Un froid de canard
Des physiciens du prestigieux MIT viennent de refroidir du sodium à 0.5 nK, soit un demi milliardième de degré au-dessus du zéro absolu !
C'est la première fois qu'on réussit à descendre en-dessous du nK ! En 1995, on arriva à atteindre un millionième de Kelvin, et depuis, on descendait jusqu'à 3 nK au maximum.
http://www.jpl.nasa.gov/releases/2003/122.cfm

L'observation de deux sources de sursauts X particuliers(les "X-ray flashes") dans une large gamme d'ondes électromagnétiques, depuis le domaine radio jusqu'aux rayons X, a montré qu'ils n'étaient pas aussi lointains qu'on ne le croyait, mais "seulement" entre 6 et 11 milliards d'années lumière.
Il pourrait s'agir d'une version light des sursauts gamma, ou de ceux-ci vus sous un angle particulier.

http://chandra.harvard.edu/press/03_releases/press_091103.html

Le gaz qui remplit l'amas de galaxies de Persée montre une distribution irrégulière suggérant la présence d'ondes de pression. L'énergie de ces ondes pourrait expliquer l'échauffement du gaz et serait produite par le trou noir supermassif situé au centre de l'amas.
De telles ondes sont de même nature que les ondes sonores, mais de fréquences extrêmement basses.
C'est le satellite X Chandra qui a permis ces observations.

http://www.nasa.gov/home/hqnews/2003/sep/HQ_03284_Chandra_Hears.html

Au-delà de l'orbite de Pluton s'étend la ceinture de Kuiper contenant un grand nombre d'astres glacés, vestiges des premiers temps du système solaire.
Le plus célèbre représentant de cette faune, et le plus gros, est Pluton. Ce n'est que depuis 1992 que l'on en a découverts d'autres, un millier jusqu'à présent.
On pense que beaucoup de comètes proviennent de cette zone, sous l'influence de quelque perturbation.
Vu l'éloignement considérable de la ceinture de Kuiper, les petits objets échappent aux télescopes classiques.
Les astronomes ont donc utilisé le télescope spatial Hubble pour les rechercher et, à leur grande surprise, ils ont constaté qu'il y en avait beaucoup moins que prévu, n'en dénichant que 3 là où ils pensaient en trouver 60. Cela remet en cause les modèles d'évolution du système solaire.

http://hubblesite.org/newscenter/archive/2003/25/text

Evidemment avec de nouvelles observations plus précises, la menace de la collision en 2014 a été levée (lire notre nouvelle du 2 septembre ci-dessous) :

EVAPORATING THREAT: On August 24th, asteroid 2003 QQ47 was discovered. Less than a week later, before astronomers had time to calculate a very precise orbit, reports emerged that the asteroid might hit Earth in 2014. Good news: it's not going to happen. The threat has already evaporated--a result of new data collected in recent days. Reports of danger from newly-discovered asteroids should always be treated with skepticism, simply because it takes a while to track an asteroid properly and chart its future course. 2003 QQ47 is a good example.

Les températures élevées de cet été ont également réchauffé de façon importante les couches de surface des océans.
Comme les ouragans et autres cyclônes tropicaux puisent leur énergie dans ces eaux chaudes, on s'attend à une importante série d'ouragans. En Atlantique, le nombre d'ouragans prévus serait de 30% plus élévé que la norme des 30 dernières années.

http://www.newscientist.com/news/news.jsp?id=ns99994117
http://forecast.mssl.ucl.ac.uk/shadow/docs/TSRATLForecastAug2003.pdf



La vie en Europe

La formation des dômes de glace découverts à la surface du satellite de Jupiter est probablement due à la convection dans l'océan sous-jacent mais il est difficile de comprendre comment la banquise de 20 kilomètres d'épaisseur peut se déformer autant. Une explication vient d'être avancée qui attribue ces dômes aux impuretés s'insinuant au travers de fissures de la glace. Acide sulfurique, sels divers ainsi que les microbes éventuels peuvent ainsi se retrouver en surface. Une analyse de ces structures pourrait donc nous informer sur ce qui grouille en dessous.

http://www.eurekalert.org/pub_releases/2003-09/uoca-nso082803.php

Les astrophysiciens ont indiqué mardi suivre de près l'évolution d'un astéroïde, d'une masse d'environ 2.600 millions de tonnes et d'une largeur de près de 1,2 km, qui pourrait entrer en collision avec la terre en 2014.
L'astéroïde, connu sous le nom de 2003 QQ47, pourrait percuter la terre sur son orbite le 21 mars 2014 mais la probabilité d'un tel évènement est évaluée à 1 sur 909.000.

L'orbite de l'astre a été calculé à partir de 51 observations depuis sa découverte le 24 août par les scientifiques du Lincoln Near Earth Asteroid Research Program (LINEAR) de Socorro, au Nouveau Mexique. Bien que classifié «d'objet méritant un suivi attentif» par le Minor Planet Centre dans le Massachussets, les experts s'accordent sur le fait que la probabilité d'une collision entre l'astéroïde et la terre devrait chuter à mesure que les observations se multiplieront et que les calculs s'affineront.

«Il existe quelques incertitudes sur sa trajectoire», a expliqué le Dr Alan Fitzsimmons, du Centre d'information britannique NEO (Near Earth Object, objets approchant la Terre).

Toutefois, «je dirais qu'il n'y a pas lieu de s'inquiéter du tout», a-t-il ajouté. Le centre «continuera à vérifier les résultats des observations» et à suivre l'évolution de l'astéroïde, a précisé pour sa part Kevin Yates, l'un des responsables du centre NEO.

17 ans après son dernier passage dans notre banlieue, la comète de Halley a été photographiée par le VLT. Aucune comète n'avait jamais été observée aussi loin du Soleil (4 milliards de kilomètres du Soleil) ni avec un éclat aussi faible (un milliard de fois moins lumineuse que la plus faible étoile visible à l'oeil nu). Cette fameuse visiteuse est aujourd'hui complètement inactive.

http://www.eso.org/outreach/press-rel/pr-2003/phot-27-03.html

Le premier télescope spatial canadien, MOST, a fourni ses premières données. MOST est capable de détecter de petites variations dans la luminosité des étoiles, dont sont responsables des "tremblements d'étoiles". Ces oscillations permettent de sonder les étoiles.
MOST est le premier satellite entièrement consacré à ce genre d'observations.

http://www.space.gc.ca/asc/eng/media/press_room/news_releases/2003/030804.asp

La plus forte éruption stellaire jamais enregistrée a été observée grâce à un nouveau radiotélescope. C'est le hasard qui a voulu que le télescope BIMA (Berkeley Illinois Maryland Association) soit en train de scanner la nébuleuse d'Orion lorsque cette explosion a eu lieu. Par une coïncidence extraordinaire, le satellite X Chandra observait la même région. Cette éruption semble liée au puissant magnétisme d'une étoile jeune.
http://www.nature.com/nsu/030825/030825-3.html


Halo infrarouge
Une nouvelle image prise par le VLT de l'ESO montre un halo infrarouge autour d'une étoile en formation. On voit également pour la première fois des jets de gaz entrant en collision avec le milieu environnant.
http://www.eso.org/outreach/press-rel/pr-2003/phot-26-03.html

Le groupe d'experts désignés aux USA pour enquêter sur l'accident du Shuttle vient de rendre son rapport, et il n'est pas tendre avec la NASA, pointant notamment le manque de fonds, plus une série de comportements mettant en danger la vie des astronautes bien avant cette tragédie-ci, et le refus de prendre des mesures alors que l'on savait qu'il y avait un problème lors du lancement de Columbia.
La NASA n'a manifestement rien appris de l'accident de Challenger : elle doit maintenant absolument changer... ou abandonner les vols habités.
http://www.caib.us/
http://edition.cnn.com/2003/TECH/space/08/26/sprj.colu.shuttle.report/index.html

Le dernier des 4 "grands observatoires" de la NASA a été lancé hier. Il s'agit de SIRTF, un satellite dédié à l'observation de l'émission infrarouge des objets astronomiques.

http://sirtf.caltech.edu/

Mars
Le 27 août prochain, Mars sera au plus près de la Terre (un peu moins de 56 millions de kilomètres). Cela fait 60 000 ans que la Planète Rouge n'a plus été aussi proche ! La flotille européano-américaine, elle, est à mi-chemin.
http://www.esa.int/export/esaSC/SEMOU1ZO4HD_sensations_0.html

El Nino
Des scientifiques américains ont observé de près les effets d'El Nino dans le Pacifique : il apparaît que ces régions subissent beaucoup plus de bruine lors des événements de ce type, ce qui change la circulation des masses d'air et pourrait ainsi affecter la météo de l'ensemble du globe.
http://www.gsfc.nasa.gov/topstory/2003/0818elNino.html

Marées et glace
Via les marées, la Lune serait responsable de certains mouvements de glace dans l'Antarctique.
http://www.gsfc.nasa.gov/topstory/2003/0822icestream.html

Les survivants de Columbia
Quelque chose a survécu... au crash de la navette Columbia. Entre 1000 et 10000 nématodes ont été découverts dans des boîtes de Pétri retrouvées parmi les débris de la navette Columbia. Ces petits vers avaient été envoyés dans l'espace dans le cadre d'une expérience sur un nouveau milieu nutritif synthétique. L'expérience fut apparemment concluante. L'espérance de vie normale des nématodes n'étant que d'une à deux semaines, leur découverte montre qu'ils ont donc pu proliferer malgré un retour au sol assez mouvementé, durant lequel ils ont subi une accélération égale à cent mille fois la gravité terrestre.
(Nature, 423, 108, 2003)

La découverte de six galaxies très lointaines, dans une petite région du ciel a permis de conclure que la population de galaxies très lumineuses a fortement augmenté lorsque l'univers était âgé de 10 à 15% de son âge actuel. Les observations ont été réalisées au VLT de l'ESO.
http://www.eso.org/outreach/press-rel/pr-2003/pr-24-03.html


Waterworlds
Il est généralement admis que l'eau de notre planète provient en grande partie des comètes qui s'y sont abattues au cours de son histoire. Une étude théorique montre qu'il doit en être ainsi pour les planètes de type terrestre pouvant exister autour d'autres étoiles. Il semble même que nous ayons de la chance que les océans ne recouvrent pas toute la terre, tant cet apport hydrique est efficace.
La plupart des extraterrestres sont donc des êtres marins.
http://www.nature.com/nsu/030818/030818-10.html

Des astronomes australiens viennent de trouver une galaxie naine en train de se faire manger par une . Si l'on pensait depuis longtemps que ce genre de phénomène existait, c'est la première fois qu'on le surprend 'en pleine action'.
http://astronomy.swin.edu.au/galaxy/dwarf.html
http://www.swin.edu.au/corporate/marketing/media/dforbesrelease8august2003.htm

ça clignote ou pas ?
L'année passée, des astronomes ont découvert que l'étoile KH 15D subit des éclipses régulières, probablement dues à des morceaux de matière appartenant à un disque protoplanétaire. Mais on se rend compte aujourd'hui que par le passé, cette étoile ne variait pas : ce système nous permettrait de suivre 'en direct' ce processus de formation des planètes...
http://cfa-www.harvard.edu/press/pr0319.html

Supernovae type Ia
Après le récent communiqué de l'ESO, c'est son équivalent américain, NOAO, qui s'y met : l'étude des supernovae de type Ia a la cote ! Ici, les astronomes auraient découvert la nature de l'étoile "responsable" de l'explosion : une étoile de quelques masses solaires. La détection de gaz dans le système prouve en effet que cette dernière donne de la matière à son compagnon naine blanche, comme les astronomes le pensaient.
http://www.noao.edu/outreach/press/pr03/pr0307.html